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Les armoiries

l'histoire de Sanary
La tour de Sanary
Le port de Sanary
1688: Victoire et joie
1707: Vingt-deux
navires en rade

1789: La révolution
1859: Le premier train
XXème siècle
1923: Sanary sur mer

Les armoiries de Sanary
La Révolution de 1789 fera comme partout des victimes dans notre bourg. La vente de biens nationaux, chapelles, bois, terres gastes, fera peut-être de nouveaux riches mais n’enrichira pas les peu fortunés. En 1792, la Prud’homie succède à la Confrérie Saint-Pierre des pêcheurs. Lors de l’attaque de Toulon, aux mains des Anglais et royalistes, les représentants en mission feront arrêter les maires de Sanary et de Six-Fours sous le prétexte, inexact, qu’ils ont livré des armes aux troupes anglaises. Les deux maires seront guillotinés pour avoir voulu défendre leurs administrés de ces fausses accusations. Il faudra attendre le XIXème siècle pour que le bourg recommence à prospérer, dans le port comme à la campagne.
Dans le début de ce siècle, la flotte, qui comptait trente-cinq bâtiments, faisant principalement le commerce avec les Echelles du Levant, est tombée à douze navires seulement, qui font un commerce de blé, de vin, d’huile, de bois à brûler, de briques et de tuiles. Le port, délaissé pendant les périodes troublées, s’est à nouveau envasé. Quelques améliorations cependant pour les routes. En particulier en 1810 : on construit un pont en pierre sur la Reppe. Le cimetière de la rue Saint-Pierre (aujourd’hui rue de la Prud’homie) est transféré à notre actuel vieux cimetière. Les pêcheurs ne sont plus groupés en Confrérie, mais ont créé une Prud’homie en 1792. On procède à la réparation de toutes les rues du bourg.



Le train à SanaryJusqu’en 1859, la vie s’écoule assez paisiblement. C’est en Mai 1859 que le premier train reliant Marseille à Toulon va faire son premier voyage. Ce nouveau mode de transport va porter un coup fatal à trois activités : celle des moulins à vent, celle des moulins à huile et, surtout celle des transports maritimes.
Le port va décliner rapidement. Avec le ralentissement de la culture des oliviers, la vigne accroît son importance. Il en sera ainsi jusqu’en 1877, où le phylloxera affectera terriblement le terroir. Pourtant, des domaines, ceux de Sainte-Trinide, de la Millière, de la Vernette, ont fait de grands progrès. La courte et désastreuse guerre de 1870 viendra arrêter cette expansion.
Heureusement en 1865 est arrivé un maire qui saura tourner le pays vers un avenir consacré au tourisme. On lui doit des constructions d’hôtels, des travaux d’embellissement des quais : plantation d’arbres, fontaines et, surtout l’élargissement qui va faire du port une belle promenade. Le train est son allié avec le transport d’une clientèle qui recherche le soleil de notre Méditerranée, car ce sera tout d’abord un tourisme d’hiver.
A la veille du XXème siècle, Saint-Nazaire devient Sanary le 12 novembre 1890. C’est son nom en provençal - San Nari - qui reprend ses droits.

Le lavoir du vieux Sanary
Les travaux d’embellissement se poursuivent, des hôtels nouveaux se construisent, des villas se répandent dans l’arrière-pays. Sanary devient une petite ville. La guerre de 1914-1918, comme pour toutes les villes de France, va arrêter cette expansion. Elle ne reprendra qu’à la fin du conflit qui a endeuillé beaucoup de familles et particulièrement le monde de la campagne et celui de la pêche.


Le 27 juillet 1923, Sanary devient Sanary-sur-mer.Douaniers du poste de la Montée de Notre Dame
L’apparition des transports automobiles va permettre au monde du travail d’aller travailler à l’arsenal de Toulon, aux chantiers navals de la Seyne et la Ciotat. Il n’existe dans le terroir aucune industrie importante. Le tourisme cependant, à partir de 1936, va se développer et devenir surtout un tourisme d’été avec le nouvel engouement pour les bains de mer. Là encore, la guerre de 1939-1945 va interrompre cette évolution.
De nombreux étrangers, allemands, autrichiens, espagnols, vont venir se réfugier chez nous, fuyant le régime de leur pays. En 1942, les troupes allemandes et italiennes occupent la zone libre. Ces troupes entreprennent de transformer la côte en réduit fortifié. Pour cela, plus de 150 maisons vont être détruites à l’explosif. Il faudra la Libération pour arrêter cette dévastation de notre commune.
Quai Ste CatherineDes blockhaus barrent les rues, le port est interdit, la population s’est réfugiée dans la campagne ou dans d’autres départements moins exposés.
Avec la paix retrouvée, reprennent les activités touristiques. C’est la seule industrie qui peut permettre une activité rentable. Hélas, dans la tourmente, plusieurs hôtels ont disparu : Hôtel Dol, de la Mer, de la Ménandière, ainsi que des pensions de famille.
Par contre, favorisées par l’abandon de la culture, des terres deviennent disponibles pour des résidences secondaires. Sanary, un peu tous les jours, se transforme. C’est un autre Sanary-sur-Mer qui se bâtit pour le XXIème siècle.


Barthélémy Rotger
de l'Académie du Var