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Les armoiries

l'histoire de Sanary
La tour de Sanary
Le port de Sanary
1688: Victoire et joie
1707: Vingt-deux
navires en rade

1789: La révolution
1859: Le premier train
XXème siècle
1923: Sanary sur mer

Les armoiries de Sanary
A partir du XIème siècle, les anciens titres des moines de Saint-Victor, de Marseille, signalent le «Cellam Sancti Nazarii».
Autour de celui-ci viennent se grouper quelques pêcheurs et agriculteurs d’Ollioules de qui dépend le terroir, sous la suzeraineté des Vicomtes de Marseille et de Simiane.
Certes, ce ne sont pas les premiers habitants de notre rivage. Déjà, le village celtoligure du Garou est daté de 600 avant J.C., des villes gallo-romaines sont identifiées à Portissol, à la Gorguette. Un peu partout, des débris de doila, de tegulas, jonchent le sol. En 1882, à Portissol, vingt tombes sont découvertes ; récemment, on y a mis à jour un four de potier. Des monnaies de Claude, d’Adrien, de Vespasien ont été trouvées. Une stèle a été découverte au bord de la Reppe. Il y a longtemps que l’homme a laissé des traces de son habitat sur notre terroir. Peut-on penser que les habitants de la Courtine, si proches du bord de mer, ne soient pas venus voir un peu ce qui s’y passait ?

Mais c’est surtout à partir du XIVème siècle que commence le début de ce qui va devenir un hameau d’abord, un bourg ensuite. Dans une supplique au Roi, les syndics des habitants de Saint-Nazaire-les-Ollioules font connaître ce qui suit : « Le lieu d’Oliolis a un grand et spacieux terroir qui aboutit en divers endroits au rivage de la mer où il s’y trouve deux ports, dedans l’un desquels les Seigneurs du lieu ayant un grand ténement de leur ancien fief et domaine au quartier Saint-Nazaire, ils ont fait bastir au rivage du port une tour très forte et considérable... », (la date de construction de la tour romane est de 1300). Ces deux ports sont Lagoubran, la termine d’en haut, et Saint-Nazaire, la termine d’en bas.
C’est ainsi qu’ils appellent ces terroirs.
En 1436, le risque d’une incursion de barbaresques incita le roi René à ordonner à Oliolis, contre certains privilèges, de renforcer les défenses de Saint-Nazaire en ces termes : « Etant donné que le bourg de Saint-Nazaire est de la dépendance d’Oliolis, le roi René porte à Oliolis de faire le boulevard et fossé à la tour Saint-Nazaire... ». Cet acte est daté du 1er juillet 1436. La tour avait déjà été réarmé en 1323, après la visite de Robert de Millet, sénéchal de Provence.
L’on voit -par le changement qui intervient dans la désignation de l’agglomération que l’on appelle successivement habitations, hameau, puis bourg - une évolution dans le nombre des maisons, donc de la population. Plus tard, nous verrons cette évolution s’amplifier, notamment en 1507. Cette année-là, le seigneur Bertrand de Ventimille et son cousin germain, Guiran de Simiane, tous deux co-seigneurs, accordent des terres à seize nouvelles familles venant accroître le nombre d’habitants. Certains de ces nouveaux arrivants seront autorisés à bâtir sur le boulevard de la tour, à l’intérieur des fossés. Un an auparavant, ils ont aussi concédé à Chautard d’Ollioules des terres situées à Mortier et en-dessous du chemin qui conduit à la Gorguette.


Vieux Port de SanaryLe port, qui voit la construction d’un premier quai venu s’ajouter au débarcadère proche de la tour, prend de l’importance. Il devient plus fréquenté, mais sa faible profondeur, son envasement par la rivière, la Reppe, lui nuiront toujours. Une grande partie de la population vit de la mer : pécheurs, navigateurs pour les échelles du Levant et, avec le temps, plus loin encore, vers les Amériques et Terre-Neuve.
Hélas, Saint-Nazaire a du mal à se développer tant qu’il est lié à Ollioules. Aussi, à mesure que le commerce se développe, naît une bourgeoisie de marchands, des notables plus entreprenants se manifestent. La population, a la certitude de pouvoir s’administrer elle-même. Ollioules sera obligé d’admettre des syndics à Saint-Nazaire, qui viendront siéger au Conseil de la Communauté. Ces Syndics, les Bernard, Infernet, de Saint-Maurice, déploieront les plus grands efforts dans des requêtes, des procès, des interventions tant auprès du Parlement de Provence, à Aix, qu’à la cour de France. Ils veulent obtenir leur autonomie, d’autant plus qu’en diverses autres communes, des faits semblables vont se produire et ainsi les conforter dans leur espoir.
C’est la Seyne qui, en 1657, obtient de se séparer de Six-Fours, la Ciotat, en 1675, se sépare de Ceyreste. Tous les bourgs de l’intérieur des terres voient leurs dépendances du bord de mer, devenu plus sûr, se séparer de la commune mère. Il ne peut en être différemment d’Ollioules et de Saint-Nazaire.
Plusieurs procès en séparation vont être intentés contre Ollioules. En 1649, 1673, et 1678.
Toujours en pure perte et bien souvent avec des menaces de répression. Cependant, de nombreux avantages sont obtenus d’Ollioules qui comprend qu’il lui faut faire quelques concessions. C’est ainsi qu’on obtient une fontaine, un banc de boucherie, un troupeau communal et bien d’autres améliorations, tel qu’un Lieutenant du juge d’Ollioules. Mais rien n’y fait et l’on comprend l’amertume d’Ollioules qui, malgré ses efforts de compréhension, sent Saint-Nazaire lui échapper. Elle pressent que sa vie économique en sera perturbée, surtout par la perte du port. C’est par lui que se font les exportations de sa production, par lui que les denrées importantes lui parviennent. Cela lui est déjà arrivé dans le temps, en 1225, dans un différend avec Toulon pour Lagoubran. Plus tard aussi, en 1296, Evenos s’est séparé d’Ollioules.